Auschwitz (en allemand) Oswiecim (en polonais)
C’était une ancienne caserne de l’armée polonaise. C’est devenu la porte de l’Enfer, malgré la note accueillante de l’entrée: « Arbeit Macht Frei », (Le travail rend libre) pour tous ceux qui pouvaient faire obstacle à l’ambition d’Hitler, créer un Reich de mille ans et la fameuse « race » aryenne par sélection des individus (blonds, yeux bleus etc.)
Le choix d’Auschwitz a été privilégié à cause de sa situation centrale européenne et Russie
Rudolph Höss commandant du camp fut pendu à cette potence le 16 Avril 1947 sur le lieu même de ses crimes.
Les orchestres d’Auschwitz jouaient principalement pour les dignitaires et le personnel du camp, essentiellement le dimanche. Les SS se servirent toutefois des orchestres pour assouvir encore un peu plus leur perversité, les forçant par exemple à jouer lors des crémations, des pendaisons ou exécutions de masse. Même si leur statut de musiciens les protégeait quelque peu de l’enfer du camp, très peu parmi les membres des orchestres d’Auschwitz survécurent.
Quand on entre dans ce camp, tout est propre, bien rangé, il est impossible de ressentir l’émotion intense, l’effroi, le désarroi, l’horreur qu’ont pu éprouver ceux qui l’ont libéré, on ne peut imaginer ce qui s’est passé ici si on n’a pas en tête ces monceaux de cadavres décharnés, la bouche ouverte et dont il est quelques fois impossible de distinguer le sexe! Obligés de les déplacer à la pelle mécanique!
Imaginez ces waters pour des milliers de personnes! Quelques secondes pour chacun!!
L’usage des fours crématoires dans les camps d’extermination nazis, reste associé à la Shoah. Les fours servaient à brûler en grand nombre les cadavres des prisonniers. On peut se faire une idée de leur rendement par une lettre du 28 juin 1943 du bureau central de construction d’Auschwitz, chargé de la réalisation des crématoires : l’ingénieur Rudolf Jährling, de la société Topf und Söhne qui fournissait les fours crématoires à Auschwitz, transmet le résultat de ses calculs au SS-Generalmajor Kammler, soit une capacité de crémation des cinq crématoriums d’Auschwitz de 4 756 personnes par jour à raison de 24 heures de travail par jour (soit 198 crémations par heure), cohérente avec les chiffres données par certains historiens sur le nombre de personnes gazées à Auschwitz.
Entre les bâtiments 10 et 11 se trouvait le Mur de la Mort où pour n’importe quel motif on passait au peloton d’exécution. Mais le plus terrible était le bloc 11. Enfreindre les règles du camp, tentative d’évasion, contact avec la population civile, acte de sabotage, tout était bon pour avoir droit à une des 28 cellules du bâtiment: enfermement par 4, obligation de rester debout sur 1,5m² de surface pour 1 ou 8 jours, on allumait une bougie pour une consommation plus rapide de l’oxygène accélérant ainsi l’asphyxie des prisonniers. Toute l’imagination de Hans Aumeier, responsable du bâtiment était mise à l’épreuve pour trouver des supplices comme accrocher un prisonnier à la saignée des genoux sur une barre de fer et les poignets liés aux chevilles, on le fait balancer et on frappe avec un bâton! Imagination féconde…
Mais, si Auschwitz était le prélude de la fin, Birkenau en était la finalité!
Après le porche, « la sélection »
Et pendant ce temps là, Satan gouvernait ses troupes depuis la Varmie-Mazurie, région où il avait fait construire une véritable ville d’une cinquantaine de blockhaus cachés et protégés par une forêt. C’est « Le Repaire du Loup »
C’est Hitler lui-même qui dénomma ainsi le lieu ; la Wolfsschanze ou le repaire du Loup. Il s’agit du quartier général d’Hitler à Gierloz. Il est situé entre Ketrzyn et Gizycko dans une région superbe, parsemée de lacs. 2.500 personnes ont habité cet endroit : 500 officiers, 1.500 soldats, mais aussi 500 civils qui constituaient la garde rapprochée de Hitler.
Plan du Repaire, une voix de chemin de fer y donnait accès.
À la suite d’une décision prise à l’automne 1940, ce Quartier général est construit en 1941 par l’organisation Todt, en prévision du lancement de l’opération Barbarossa, l’invasion de l’Union soviétique commencée en ; mais son agrandissement n’a jamais été achevé, les travaux ne s’arrêtant qu’au début de , soit quelques jours avant la prise par les Soviétiques de la ville d’Angerburg, située à une distance de 15 km
Hitler en inspection aux alentours du Repaire (photos extraites du livre de Irena et Henryk Dziadek)
Hitler et son Etat Major
C’est ici, à l’intérieur de ce bunker que vivait Hitler. Il y a passé au total plus de 800 jours, soit près de la moitié de la guerre, explique un guide, Jerzy Szynkowski. « C’est ici que naissaient ses idées les plus paranoïaques: l’extermination des Juifs, les camps de la mort, la décision de raser la capitale de la Pologne après l’écrasement de l’Insurrection de Varsovie de 1944 ». Ce bunker avait des murs de 6m d’épaisseur et un plafond de 8m de béton! Quand les Soviétiques se sont trop rapprochés de l’endroit, Hitler ordonna son évacuation et sa destruction. Il fallut 10 tonnes d’explosifs par bâtiment (explosion par l’intérieur pour en arriver à bout!) . A la fin de la guerre, il fallut enlever 54000 mines!
L
(toujours extrait du livre de I. et H. Dziadek
Le 20 juillet 1944 Hitler échappe à un attentat fomenté par le colonel Stauffenberg et plusieurs sympathisants dont le Maréchal Rommel. L’Opération « Walkyrie » échoue, par une chance extraordinaire Hitler n’est que légèrement blessé; la répression est féroce: Stauffenberg et d’autres chefs de la conspiration paieront de leur vie cette « plaisanterie »! l’Amiral Canaris amené au camp de Flössenburg sera étranglé le 9 Avril 1945, le Maréchal Rommel sera sommé de se suicider, mais il aura droit, eu égard à sa popularité, à des funérailles nationales. Plus de 5000 personnes auraient payé de leur vie cette tentative d’éliminer le tyran.
-Obélisque commémorant le 60ème anniversaire de l’attentat
-Monument à l’honneur des sapeurs polonais morts
-Tableau commémorant l’attentat d’Hitler
Les derniers jours d’Adolf Hitler se déroulèrent à Berlin, Fürerbunker où le dictateur avait pris ses quartiers le 16 janvier 1945. Totalement coupé de la réalité, oscillant entre l’espoir chimérique d’une victoire sur l’Armée rouge et des pulsions autodestructrices, il assista, impuissant, à la prise de la capitale par les forces soviétiques et à la trahison de certains de ses proches, avant de décider de mettre fin à ses jours. La cause généralement acceptée de la mort d’Adolf Hitler, le 30 Avril 1945, est le suicide par balle, son épouse Eva Braun s’étant empoisonnée au cyanure. Les circonstances exactes du suicide du Fürher, l’identification et le sort réservé à sa dépouille restent cependant controversés.
Il est probable que si la guerre avait duré quelques mois de plus, l’avance technologique prise par les Nazis aurait permis à l’Allemagne de germaniser l’Europe. Il n’en a pas été ainsi, c’est une bonne chose car si l’Europe doit se faire ce ne peut être qu’avec l’assentiment de tous les peuples qui la composent.
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